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Mix énergétique en Afrique

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Mix énergétique en Afrique : le triptyque solaire-éolien-gaz préconisé par un rapport d’experts

Les énergies renouvelables et le gaz représentent le meilleur choix stratégique pour combler le déficit énergétique du continent africain, estime un rapport de la Fondation Mo Ibrahim.

L’Afrique cherche le bon mix énergétique pour combler son déficit en la matière tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique. Selon un rapport de la Fondation Mo Ibrahim, qui milite pour la bonne gouvernance sur le continent, la transition énergétique en Afrique doit reposer à la fois sur les énergies renouvelables et le gaz naturel, combustible fossile le moins polluant.

Le rapport, intitulé Remédier au déficit énergétique de l’Afrique : changement climatique, énergies renouvelables et gaz, publié le 22 septembre rappelle que 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité et 900 millions brûlent du bois ou du charbon pour faire la cuisine. D’après le document, « la hausse de la demande énergétique est inéluctable sur le continent dont la population devrait presque doubler d’ici 2050. »

L’Afrique représente actuellement 17% de la population mondiale mais seulement 6% de l’approvisionnement énergétique mondial. Remédier à ce déficit énergétique, tout en tenant compte de la lutte contre le réchauffement climatique, nécessite la mobilisation des vastes ressources renouvelables du continent. Essentiellement solaire et éolien, puisque les grands projets hydro-électriques (les barrages) sont désormais limités. La géothermie et l’hydrogène auront également un petit rôle à jouer.

Un énorme potentiel solaire

Pour le solaire, le continent possède un potentiel énorme mais seulement 1,2% de la capacité mondiale installée. Quant à l’énergie éolienne, son exploitation n’a pas encore démarré sur le continent, à l’exception du Maroc. Durant la décennie 2010-2019, les Etats africains ont investi 47 milliards de dollars dans les énergies propres, trois fois plus que la décennie précédente mais cela reste encore très insuffisant. L’exploitation de ce potentiel d’énergies renouvelables nécessitera bien évidemment le décaissement des financements climatiques promis par les pays riches à l’Afrique, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui affirme le rapport.

Les énergies renouvelables, par définition fluctuantes, ne peuvent pas fournir à elles seules l’énergie fiable nécessaire pour assurer le développement économique et la généralisation de l’accès à l’électricité en Afrique. « Alors que le continent est appelé à s’industrialiser, des combustibles fossiles sont encore nécessaires pour les industries très énergivores comme les aciéries et la cimenterie. »

L’Afrique a besoin du gaz

Ainsi, le continent africain ne peut pas se permettre de tourner entièrement le dos aux combustibles fossiles au stade actuel. « Le gaz naturel peut par ailleurs faciliter l’élimination progressive des combustibles fossiles plus polluants ». « L’augmentation de son utilisation dans la production d’électricité permettra aux pays africains d’éliminer progressivement les combustibles les plus polluants tels que le charbon, le diesel, le fioul lourd et la biomasse traditionnelle. »

Toujours selon le rapport, l’augmentation de la part du gaz dans le mix énergétique de l’Afrique n’augmentera que marginalement sa part des émissions mondiales de carbone. « Si l’ensemble des pays d’Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud triplaient leur consommation d’électricité en utilisant exclusivement du gaz naturel, cela n’ajouterait en effet que 0,6 % aux émissions de carbone à l’échelle mondiale. »

Source: franceinfo Afrique

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